Une femme pénètre dans la maison de Gino qui n’est pas présent. Mais elle est accueillie par des objets, étrangement animés, qui ont chacun des souvenirs différents de Gino… L’intruse, se retrouve littéralement happé par cet univers étrange. Au fil du spectacle, on ne sait plus vraiment où sont les frontières entre ce qui appartient à l’histoire de Gino, celle de l’héroïne, ou celle de chacun d’entre nous.
Entre » Alice au pays des merveilles » de Lewis Carrol et » Marius » de Marcel Pagnol, le spectacle GINO questionne la transmission et les mémoires familiales sur fond de la grande vague migratoire italienne survenue entre 1860 et 1960. Les thèmes de l’exil, du départ précipité, de l’absence, y sont traités par le prisme de l’empreinte de ce qu’on laisse derrière nous : la mémoire des lieux, les objets devenus inutiles, mais aussi la mémoire familiale, les empreintes qui s’invitent dans nos mondes inconscients et nous façonnent.
Cette création douce/joyeuse/amère s’inspire d’une époque pas très lointaine qui résonne dans nos présents.
L’histoire de Gino, de sa famille, de ses objets, c’est peut-être l’histoire de beaucoup d’entre nous.