10h -Familles d’artistes
La transmission de l’art peut se faire de père en fils (comme chez les Lippi en Italie ou les de Troy en France) mais aussi de père en fille. Orazio Orazio Gentileschi, Jeune fille au violon, 1612, Musée du Louvre Gentileschi transmet à Artemisia l’héritage caravagesque et notamment la technique du clair-obscur pour donner un aspect théâtral à ses puissantes peintures. Les fratries artistiques peuvent aussi révéler, audelà des liens traditionnels entre frère et soeur, ceux de deux peintres tels Louise et Isaac Moillon. La dynastie des Coypel est peut-être la plus importante de toutes celles que l’on trouve dans l’histoire de l’art français aux XVIIe et XVIIIe siècles : quatre peintres célèbres, parmi lesquels un directeur de l’Académie de France à Rome (Noël) et deux premiers peintres du Roi (Antoine et Charles Antoine). Excusez du peu !
14h – Maîtres et élèves
Le rapport du maître et de l’élève et, partant, le rapport au savoir, se modifient profondément à la Renaissance, l’enseignement humaniste prenant ses distances avec l’université médiévale. Dans le domaine artistique, le trio Filippo Lippi-Botticelli-Filippino Lippi en est emblématique. L’atelier de David fut l’un des plus influents au tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Ingres en fit partie dès 1796 et saura renouveler l’esthétique de son maître et devenir une référence de la modernité, de Matisse à Picasso. Manet, élève de Thomas Couture, sera le maître Édouard Manet, Berthe Morisot au bouquet de violettes, d’Eva Gonzalès : trois artistes, trois approches de la peinture !