Économie

Quand Laëtitia Van de Walle nous parle de la vie en entreprise chez Lamazuna

Lamazuna, où comment une petite lingette démaquillante, amène à un superbe éco-lieu, futur siège social de LA marque de cosmétiques « zéro déchet », installée il y a 3 ans dans la Drôme, alors 1 er département bio de France.

Quand Laëtitia Van de Walle nous parle de la vie en entreprise chez Lamazuna
Publié le lundi 7 juin 2021 10:04
Mis à jour le mercredi 8 juin 2022 14:47

Mais qui est Laëtitia Van de Walle ?

Petite j’adorais écouter mon père parler des entrepreneurs qu’il recevait dans son cabinet de kinésithérapie. Ces histoires me racontaient l’indépendance et l’innovation, des parcours atypiques qui me séduisaient ». Et c’est en partie grâce à toutes ces aventures, qu’à 25 ans, après des études en marketing et communication, la Vendéenne Laëtitia Van de Walle a créé Lamazuna. Si la marque incarne aujourd’hui la tendance cosmétique et bien-être, son origine repose sur un malentendu : « Lors d’un séjour chez des amis, sans démaquillant et coton, j’ai utilisé un tissu en microfibres. La lingette démaquillante sans démaquillant et utilisable à l’infini était née ! ». Et l’esprit « zéro déchet », marque de fabrique de Lamazuna, aussi.

Les cosmétiques solides comme ADN

C’est avec uniquement 2 500 € en poche et sans découvert autorisé que Laëtitia Van de Walle s’est lancée dans l’aventure de Lamazuna en 2010. Marque de produits cosmétiques « écolonomiques », celle qui veut dire « jolie jeune fille » en géorgien, est sans aucun doute précurseure dans les cosmétiques solides. Et le principe apparaît comme une évidence puisque pour chaque produit présent dans la poubelle d’une salle de bain, Laëtitia Van de Walle veut trouver une alternative sans déchet. Si les produits phares étaient plutôt des accessoires comme l’Oriculi en remplacement des bâtonnets ouatés ou les lingettes démaquillantes, le concept a donc bien grandi. Il s’est enrichi de multiples cosmétiques solides cosmétiques fabriqués artisanalement et démoulés un à un à la main (shampoing aux huiles essentielles, après shampoing, déodorant, nettoyant visage…) pour un quotidien plus respectueux de la planète.

L’esprit « zéro déchet » comme une marque de fabrique

Il s’agit un peu de l’histoire de mon enfance. Quand maman avait interdit les coton-tiges à la maison ou encore les antitranspirants… Cela évoque aussi un style de vie comme par exemple pouvoir cultiver les légumes que nous mangerons au restaurant d’entreprise du futur éco-lieu de Lamazuna. Du jardin à l’assiette. Un esprit qui se retrouve à tous les maillons de la vie. Adeptes du recyclage et même du surcyclage, au bureau, nous utilisons des serviettes en tissu et des masques confectionnés à partir de nos chutes de textiles.

Pourquoi avoir choisi la Drôme ?

Lamazuna a débarqué de Paris, à Marches, il y a 3 ans. « Un ami qui est installé dans le Diois m’a bien vendu cette Drôme, alors 1er département bio de France. Avec mon équipe, nous recherchions un territoire qui puisse nous proposer des alternatives, qui soit central et où l’on cultive le bien vivre. Nous recherchions un lieu où nous pourrions produire les aliments de nos repas… ».

Un écolieu à l’image de la marque

Laëtitia Van de Walle va décidément toujours plus loin en imaginant un éco-lieu, futur siège de son entreprise, au pied du Vercors. Si le bâtiment principal est déjà sorti de terre il faudra attendre 2023 pour que les 70 salariés de la marque (et les 80 autres à venir ! ) puissent profiter pleinement de ce site : jardin en permaculture pour alimenter le restaurant d’entreprise ouvert également à celles environnantes, micro-crèche pour les petits de ceux qui participent au développement de la société, arbres fruitiers plantés sur les parkings et dans tous les espaces verts, serre de jardin pour cultiver ce qui ne pousse habituellement que dans les pays chauds, deux hectares de lavandin pour en extraire de l’huile essentielle ou encore des tiny houses déjà construites et qui attendent patiemment des ar tistes en résidence.

Un conseil beaut « zéro déchet » ?

Si le mieux reste encore de ne pas se maquiller et d’assumer sa beauté naturelle, quelques gestes simples suffisent pour une beauté en toute simplicité ! Se démaquiller matin et soir ; le matin, nettoyer sa peau en profondeur pour la purifier puis l’hydrater pour la protéger des agressions extérieures. Et le tout bien entendu en veillant à utiliser des produits solides pour que ces soins soient « zéro déchet ».

Une rencontre avec Laëtitia Van de Walle à retrouver en podcast ci-dessous :

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