3 questions à… Amélie Coulombel et Odile Guignabaudet – Plantago

 

C’est dans le petit village de Cornillac, en Drôme Provençale, qu’Amélie Coulombel et Odile Guignabaudet ont fait le choix de s’installer pour donner vie à « Plantago » voilà 4 ans. Ces deux « paysannes-herboristes » cultivent et cueillent une centaine de variétés de plantes médicinales qu’elles transforment à la ferme, en direct producteur. Un virage professionnel à 360 degrés pour ces deux quadragénaires, heureuses de pouvoir bénéficier de l’aide financière du Département – 2 623 € pour 6 556 € d’investissement – au moment de leur installation. 

Comment est née l’aventure Plantago ? 

Amélie : D’une belle rencontre ! Après une première partie de carrière comme manager en entreprise qui s’est conclue par un burn-out, j’aspirais à un changement de vie avec davantage de sens. J’ai rencontré Odile à l’occasion d’un stage en Drôme provençale ; notre passion commune pour les plantes et notre engagement en écologie ont fait le reste. Plantago a vu le jour en 2019 : nous proposons des plantes médicinales issues de nos propres cultures et de cueillette sauvage, puis transformées directement à la ferme. Nous produisons ainsi des hydrolats et huiles essentielles, des macérations de bourgeons (gemmothérapie), des teintures mères, des huiles de massage ou encore des produits dérivés tels que tisanes et sirops. Le tout en vente directe sur Internet via notre site marchand, magasins spécialisés ou marchés. 

En quoi l’aide du Département vous a été utile ? 

Pour mettre en place l’intégralité de notre process, nous avons dû investir dans une multitude de petits matériels, que ce soit pour le laboratoire, la transformation ou encore une remorque pour la logistique… le tout pour gagner en confort de travail et améliorer la qualité de nos produits. Étant toutes les deux proches de la quarantaine, nous ne pouvions plus prétendre à la DJA (Dotation Jeunes Agriculteurs). Le dispositif de la Drôme en faveur de la « petite transformation à la ferme » a été quasiment notre seul soutien et nous a donné un véritable coup de pouce au démarrage. D’autant que le contact avec les interlocuteurs du Département a été vraiment bon et que le dossier était simple à monter !

Comment envisagez-vous l’avenir ? 

Nous sommes installées sur une petite exploitation dessinée à notre goût : 2 500 m2 de cultures en terrasses avec des espèces adaptées à notre sol et notre climat. Nous travaillons le sol essentiellement à la main et parfois avec notre infatigable motoculteur…Ce schéma qui nous tient à coeur est incompatible avec une forte croissance. Nous souhaitons simplement vivre de notre activité et continuer à extraire le meilleur de nos plantes. La création d’un emploi, ne serait-ce qu’à mi-temps, serait une belle concrétisation mais nous n’en sommes pas encore là ! Pour l’instant, nous continuons de nous développer sur Internet et nous organisons régulièrement des visites à la ferme, notamment pour des groupes de jeûne et randonnée hébergés à proximité. 

En savoir plus : https://plantago.bio