Motif récurrent dans l’histoire de l’art le drapé désigne l’agencement des étoffes et des plis des vêtements représentés en sculpture et en peinture sans oublier la mode, la photo et même l’architecture. De la Grèce à nos jours ont survécu ces formes, comme si elles avaient été transmises pendant plus de 2000 ans et que ce cycle de trois conférences, en les montrant nous faisait (re)découvrir l’évidence de ce que nous pensions n’être qu’un simple accessoire. Le pli évoque le mystère, le caché, ombre et lumière, l’empreinte, la métamorphose, les passions et les émotions. C’est aussi l’ondulation, la liberté … et un élément qui donne lieu à une véritable réflexion philosophique.
Les Vanités désignent un type particulier de nature morte, qui donne à la représentation d’objets une valeur symbolique soulignant le caractère fugace et vain ( » Vanitas vanitatum et omnia vanitas « , L’Ecclésiaste) des biens terrestres. Le temps et la mort ne cessent de vouloir être captés par les artistes. Si cette thématique sur la finitude de l’existence humaine invite à s’interroger sur le sens de l’existence, sur le temps qui passe et sur la vanité des prétentions humaines, elle témoigne en même temps de la célébration de la beauté de la vie. Les Vanités se constituent comme genre autonome vers 1620, à Leyde, pour se répandre ensuite dans toute l’Europe. Prisées à l’époque baroque, les Vanités vont quasiment disparaître au 18e siècle mais renaissent avec Paul Cézanne suivi par plusieurs artistes des 20e et 21e siècles (Damien Hirst, Philippe Pasqua, Valérie Belin…).