Notre famille afghane, souvenirs d’une vie envolée

Olivier Jobard photographie
l’Afghanistan depuis trois décennies
et étudie les questions liées à l’exil
depuis plus de vingt ans en s’attachant,
selon ses termes, à  » individualiser la
migration « . Il a notamment suivi l’exil
de Ghorban, jeune Afghan qui a fui
son pays pour rejoindre la France en
2010. Il a retrouvé ses quatre frères et
soeurs rapatriés en France au moment
de la prise de pouvoir des Talibans l’été
2021. Notre famille afghane retrace le
déracinement de la fratrie Jafari. Cette
exposition témoigne des souvenirs de
leur terre natale et de leur nouvelle vie
en France au contact notamment des
jeunes fils du photographe et présente
les traces de leur passé dans ce nouvel
Afghanistan aux mains des Talibans.
Olivier Jobard, en 2000, se rend
à Sangatte où il rencontre des exilés
afghans, tchétchènes, irakiens,
bosniaques, tous fuyaient des guerres
qu’il avait couvertes comme photo-
journaliste. De leurs échanges dans
ce dernier caravansérail est née l’envie
d’étudier les questions migratoires.
Dès 1999, il se rend dans la vallée
du Panjshir à la rencontre du comman-
dant Massoud, puis dans l’Ouest afghan
sous le premier régime des Talibans.
Notre famille afghane fait suite
à l’exposition Né un jour qui n’existe pas
et au film Coeur de pierre (projeté
aux Murs ne servent à rien en 2019).
Dans son travail documentaire,
son principal allié est le temps :
 » je reste avec les gens aussi longtemps
qu’ils veulent de moi, pour créer
une relation de confiance qui dépasse
le cadre de mon travail. «